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Australopithèques.

 

Ce genre a été créé en 1924, par Raymond Dart. Ce nom signifie « singe du sud ».

 

 

 

 

Cette espèce d’Australopithèques est la mieux connue, grâce à la découverte de centaines de restes osseux et dentaires, qui ont permis de reconstituer des squelettes incomplets d’enfants, d’adolescents et d’adultes. Des empreintes de pied ont également été trouvées. Les processus de croissances et les différences morphologiques au sein de cette espèce ont été étudiés. Ces derniers ont permis aux scientifiques de comprendre que cette espèce était adulte plus tôt que l’Homme actuel. C’est en 1978 que Y.COPPENS, D.JOHANSON et M.TAÏEB ont définit l’espèce Australopithecus afarensis. Le nom de cette espèce est relatif au nom d’un peuple appelé les Afars qui habitait dans la corne de l’Afrique.

Lucy (AL-288-1)

 

Lucy est le nom qui a été attribué aux ossements d’une Australopithecus afarensis. Lucy s’appelle ainsi en référence à la chanson des Beatles « Lucy in the sky with Diamonds ». Donald JOHANSON était fan des Beatles (Lucy aurait donc pu être appelée Jude).  Elle a été découverte en 1974 par Yves COPPENS, Donald JOHANSON et Maurice TAÏEB dans le Nord-Est de l'Éthiopie. Lucy est le plus vieil hominidé connu, âgé de 3,2 millions d'années. Plus de 40% de son squelette a été retrouvé, soit 52 fragments osseux. Elle est probablement morte noyée. Elle était âgée de 20 ans, mesurait 1.05m et pesait 30kg.

Fait par CAL.

Caractéristiques physiques :

 

-le bourrelet sus orbitaire marqué,

-le trou occipital en position relativement centrale,

-la face massive mais sans menton,

-le prognathisme marqué,

- la mandibule robuste en V,

-l’émail des dents épais (canines petites mais larges),

-les membres supérieurs et inférieurs de tailles similaires,

-le bassin court et évasé.

Fossiles de Lucy, exposés au musée de l’Homme à Paris. (Photographie prise par CAL)

Date et lieux de vie :  

Dans une savane arborée en Afrique de l’Est il y a 4,1 à 2,9 millions d’années.

Australopithecus afarensis (LH4)

australopithecus afarensis

Il s'agit du premier Australopithèque trouvé. Raymond DART l’a découvert en 1924 et nommé en 1925. Il considère cette nouvelle espèce comme le « chaînon manquant » entre les grands singes et les Hommes. En effet, la taille de son crâne est similaire à celle des grands singes alors que sa dentition est semblable à la nôtre. Ces fossiles ont fini de convaincre les scientifiques de l’époque au sujet du fait que l’Afrique était le berceau de l’humanité.

Mrs PLes

 

Mrs Ples est le nom qui a été donné au squelette trouvé le 18 avril 1947, en Afrique du Sud dans les carrières de Sterkfontein par R.BROOM et J.T ROBINSON. Ce squelette a été daté à 2,5 millions d’années. Il est le plus complet de l’espèce. Son nom est trompeur puisque son sexe n’a pas été définit avec certitude. En effet, les analyses dentaires révèlent que la croissance de l’individu n’était pas terminée. Il s’agissait donc d’un adolescent, dont il est plus difficile de déterminer le genre.

Fait par CAL.

Caractéristiques physiques :

 

-des bras longs et des jambes courtes,

-un pelvis similaire à celui des Hommes actuels,

-le trou occipital sous le crâne et non pas derrière (preuve de bipédie),

-la face projetée vers l'avant et des lobes pariétaux développés,

-le front vers l'arrière,

-un dimorphisme sexuel important.

Date et lieux de vie :

Dans une savane arborée en Afrique du Sud il y a 3,5 à 2,5 millions d’années. Il vivait en « tribu ».

Crâne de Mrs Ples, exposé au musée de l’Homme à Paris. (Photographie prise par CAL)

Australopithecus africanus (Taung-1)

australopithecus africanus

Australopithecus garhi (BOU-VP12/130)

La découverte de cette espèce montre bien que l’évolution de la lignée humaine n’est pas linéaire mais en forme de buisson.  Plusieurs espèces vivent à la même période dans des zones géographiques différentes. L’Australopithecus garhi  vivait en Afrique de l’Est. Au même moment d’autres espèces du même genre étaient en voies de disparition. Son nom «garhi » vient de sa signification, « surprise », en langue Afar, car les anthropologues n’imaginaient pas qu’une  espèce d’Australopithèques puisse être aussi proche de nous (en comparaison aux autres  espèces du genre Australopithecus). Elle fut considérée comme une espèce à part entière en 1999, mais ne fait pas toujours l’unanimité dans la communauté scientifique.

Bouri (BOU-VP12/130)

 

Cet individu a été retrouvé en 1997, à Bouri (Ethiopie), en Afrique de l’Est par Y.HAILE-SELASSIE, un membre de l’équipe de B.ASFOW. La crête osseuse de son crâne est typique de celle des mâles. Sa mandibule est projetée en avant et ses dents sont massives. Des os de gazelles ont été retrouvés avec ses ossements,  ils présentaient des traces de découpes faites avec un outil en pierre. Il sagirait donc de la plus vieille utilisation d’outils connue. Cependant, il y a aucune certitude au sujet de l‘utilisateur, qui pourait ou non être un représentant de l’espèce garhi.

Os du crâne de Bouri.

(Photographie prise par CAL)

Caractéristiques physiques :

 

Cette espèce avait de grandes dents, et une morphologie faciale proche de celle d’Australopithecus afarensis. Cependant, certaines de ses caractéristiques dentaires sont plus proches de celles du genre Homo, que de celles du genre Australopithecus. Les fragments de squelettes retrouvés indiquent qu’elle disposait d’un long fémur (comparé à d’autres du genre Australopithecus, comme Lucy). Le peu de fossiles retrouvés ne permettent pas aux scientifiques de connaitre les différences (si elles existaient) entre les mâles et les femelles.

Date et lieux de vie :

Il vivait il y a entre 3 et 2,5 millions d’années, dans la savane en Afrique de l’Est.

Fait par CAL.

australopithecus garhi

La classification de cette espèce est source de débats. En effet elle présente des caractéristiques morphologiques appartenant à différentes espèces. Son crâne de petite taille, ses dents puissantes et ses longs bras la rapproche des Australopithèques. Alors que la forme de son bassin et ses longues jambes sont typiques du genre Homo. Son nom «sediba » vient de sa signification, « source », en dialecte sotho.

Mh2

 

Ce spécimen est une femme, âgée d’une vingtaine d’années au moment de son décès. Elle mesurait 1.30m pour 30kg. Son squelette est relativement bien conservé et ne présente aucune trace carnivore, ce qui a permis aux scientifiques de conclure qu’elle a été ensevelie rapidement et qu’elle est donc morte accidentellement (probablement d’une chute). Cette femme a été découverte en 2010, dans la grotte de Malapa (Afrique du Sud)  par l’équipe de L.BERGER. 220 ossements ont été découverts dans cette grotte, dont deux squelettes partiels, appartiennent à cinq individus distincts.

Fait par CAL.

Date et lieux de vie :

Il a vécu il y a 1,98 millions d’années.

 

Ossements de l’holotype (MH1) et du spécimen présenté(MH2),

 

Caractéristiques  physiques :

 

En plus des caractères physiques déjà énoncés, l’Australopithecus sediba en possède d’autres plutôt impressionnants. Leurs mains étonnent les chercheurs. En effet, leurs doigts sont plus courts que ceux des autres Australopithèques, ils avaient un pouce « fort », qui laisse penser qu’ils avaient une grande capacité à  saisir, fabriquer, et utiliser des outils. Cependant aucune preuve de cette utilisation n’a été retrouvée.

Australopithecus sediba (MH1)

australopithecus sediba
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